Côté investissement immobilier, les taux d’emprunt n’ont jamais été aussi bas. En effet, le secteur de la pierre est extrêmement dynamique depuis 2019, une tendance qui se poursuit en 2020. De ce fait, les étrangers choisissent d’acheter un pied-à-terre en France. Ils représentent 6% des investisseurs immobiliers. 27% d’entre eux viennent du Royaume Uni.
Qui sont ceux qui choisissent d’investir en France ? Où préfèrent-ils s’installer ?
Cet article vous explique tout.
Qui sont ces 180 000 étrangers qui investissent dans l’immobilier français ?
Tout d’abord, il convient de définir ce qu’est un étranger. Sont-ce les expatriés français qui souhaitent revenir vivre en France ? Les non-résidents qui envisagent une expatriation ? Ou encore les personnes d’origine étrangère qui vivent déjà en France ? Car tous trois ne se comportent pas de la même manière en ce qui concerne l’investissement immobilier.
En effet, il semble que le Brexit ait poussé de nombreux français à revenir vivre en France. En 2018, les expatriés sur le retour représentaient 4,1% des transactions réalisées dans l’immobilier, soit 1 370 ventes. 25 à 30 foyers auraient, pour cette raison, vendu leur logement situé au Royaume-Uni. C’est ce que déclare le président du groupe Féau, M. Jean-Marie Jottras.
Les étrangers non-résidents représentaient quant à eux 0,8% des achats répertoriés en Île de France.
Le réseau immobilier Knight France a mené une étude dans 44 pays. Plusieurs chiffres intéressants en ressortent, notamment le fait qu’environ 200 personnes sur les 700 interrogées envisagent de quitter leur pays dans l’année qui suit. Ils sont en effet à la recherche d’une certaine qualité de soins et d’une meilleure éducation pour leurs enfants.
En outre, les chiffres montrent que :
– Les Algériens,
– Américains,
– Chinois,
– Britanniques,
– Italiens
Sont les nationalités les plus présentes parmi les investisseurs immobiliers en Île-de-France.
Nous mentionnerons enfin les personnes de nationalité étrangère mais vivant sur le sol français. Elles réalisaient à elles seules 5,6% des transactions immobilières de 2018 ce qui est une part considérable.
Immobilier : quelles sont les régions préférées des étrangers ?
Certes, le Royaume-Uni et l’Espagne restent les destinations favorites des étrangers, mais la France arrive en troisième position.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, Paris n’est pas leur ville préférée. Ils apprécient d’abord la Creuse, la Dordogne et les Alpes-Maritimes. Dans ces départements, ils représentent 10% des acheteurs. Les notaires de France précisent en outre que 35% d’entre eux s’installent dans des maisons de plus de six pièces.
Paris reste un lieu de forte attractivité. Les propriétaires investissent parfois dans du locatif, des logements de 50 m² à 100 m² situés dans le quartier touristique. D’autres fois, ils utilisent leur bien comme résidence principale. Ils s’installent alors dans le 16ème arrondissement et autres zones résidentielles. 17% des investisseurs étrangers achètent notamment dans le 4ème arrondissement.
La région PACA figure elle aussi dans le top 5.
Car en effet, les taux d’emprunt français figurent parmi les plus bas dans le monde. Cela dope considérablement l’immobilier. Les étrangers doivent pourtant constituer un apport de 20 à 30%, voire 50% selon les établissements bancaires qu’ils fréquentent. Les prix des logements sont aussi, dans les faits, plus élevés pour eux.
Il semble toutefois intéressant de préciser que toutes les nationalités ne se comportent pas de la même manière face à l’achat. Les scandinaves et les italiens privilégient les appartements en agglomération. Les néerlandais, les belges et les britanniques préfèrent en revanche investir dans des maisons.
Conclusion
Pour conclure, nous nous intéresserons aux résultats d’une étude menée par le BNP Paribas. Elle dévoile par exemple que les achats immobiliers réalisés par des étrangers en France ont grimpé de 8% en 2018. En outre, elle remarque que les expatriés achètent moins souvent mais pour des sommes plus importantes. Les britanniques restent ceux qui se démarquent le plus, puisqu’ils représentent 27% des investisseurs étrangers. Avec leurs 19%, les belges se retrouvent quant à eux en deuxième place.
Reste à savoir si la chute significative des prix remarquée en Seine-Saint-Denis et dans les Yvelines constituera un levier durable pour l’immobilier local.