De plus en plus utilisée par les particuliers et professionnels, la crypto-monnaie arrive progressivement sur de nombreux marchés, dont le marché des transactions immobilières. C’est une pratique qui commence à se développer aux États-Unis, avec 75 propriétés vendues en monnaie virtuelle en 2017. En France, même s’il reste encore des étapes à valider, ce nouveau mode de transaction s’installe doucement et sûrement. Mais pourquoi utiliser à l’avenir la crypto-monnaie en immobilier ? Aujourd’hui, Bravis vous explique les principaux atouts de l’utilisation des monnaies virtuelles.
Les principaux atouts de la crypto-monnaie en immobilier
Il existe plusieurs raisons qui justifie la transition vers des transactions de monnaies virtuelles :
Une valeur universelle
La valeur du Bitcoin, crypto-monnaie la plus connue, ou tout autre crypto-monnaie, est universelle et est la même partout. C’est le marché qui défini la valeur de ces monnaies virtuelles. Ce mécanisme rend donc les biens attractifs et plus accessibles pour les étrangers qui souhaiteraient investir dans les grandes métropoles. Les crypto-monnaies deviennent donc idéales pour les transactions immobilières internationales. De plus, cette valeur universelle permet de supprimer les taux de change appliqués entre chaque monnaie.
A lire aussi : Investissement immobilier : la France, destination favorite des étrangers ?
Un mécanisme sécurisé
On le sait, la sécurité dans les transactions immobilières est primordiale car l’achat ou la vente de biens se chiffres très souvent par de gros montants. Grâce à la blockchain, il est théoriquement impossible de falsifier une transaction, puisque cette dernière s’inscrit dans un registre numérique partagé par tous les utilisateurs connectés en réseau. Chacun va donc y inscrire des données qui seront sécurisées grâce à un système cryptographique. Ce mécanisme instantané et irréversible des opérations permet d’éviter toute éventuelle fraude.
Une rapidité dans la transaction
Sans surprise, les transactions virtuelles sont bien plus rapides que des opérations classiques. Il n’y a pas de contraintes horaires et peut donc avoir lieu à tout moment. En effet, le marché des crypto-monnaies n’est pas soumis à des horaires d’ouverture et de fermeture, comme c’est le cas pour le marché de la bourse.
Des doutes du côté des professionnels de l’immobilier
Cependant, cette démocratisation de l’utilisation des crypto-monnaies en immobilier laisse encore les professionnels sceptiques pour différentes raisons :
Des valeurs fluctuantes
Comme pour le marché de la bourse, le marché des crypto-monnaies connaît des instabilités dans la valeur des monnaies virtuelles. Cela s’explique par le faible taux d’opérations effectuées en monnaies virtuelles qui amènent à de nombreuses spéculations. Dans ce cas, on parle de volatilité sur le marché. Un exemple illustre très bien ce système : En décembre 2017, le prix d’un bitcoin est passé de 19 000 dollars à moins de 8 600 dollars.
Une offre dispersée
De plus en plus de nouvelles crypto-monnaies se développent et cette très grande variété présente un inconvénient. En effet, l’investisseur se retrouve face à des milliers de crypto-monnaies, ce qui peut le perturber dans ses choix. Ce système de transaction étant nouveau pour le grand public, il est encore difficile de trouver des conseillers spécialisés dans les monnaies virtuelles.
Un défaut de législation
La France n’a pas encore reconnu le Bitcoin comme étant une monnaie légale. Cela pose donc problème au niveau de sa règlementation. Dans les faits, la loi PACTE est la première à tenter de la réguler dans le secteur en 2019, mais cette dernière ne concerne que les prestataires de monnaies virtuelles.
Bien qu’elles n’aient pas encore convaincu tout le monde, la crypto-monnaie en immobilier pourraient devenir d’ici quelques années une pratique courante dans le secteur. Par exemple, la première transaction immobilière en crypto-monnaie en France a eu lieu en juin 2019. A l’avenir, il va en effet devenir courant d’entendre que des transactions immobilières ont été effectuées en monnaie virtuelle. Cependant, le régime juridique qui encadre cette pratique reste à déterminer en France.
Aujourd’hui, de plus en plus de transactions s’opèrent dans le pays avec 20% de volume de transactions consacrées au Bitcoin et 45% à l’Etherum. Comparée à ses voisins européens, la France est le deuxième pays ayant reçu le plus grand volume de transaction en crypto-monnaies, juste derrière le Royaume-Uni.
